doesn't matter
TRAILER A VENIR.
THEY DOESN'T MATTER. Ils sont ceux à qui on ne prête pas attention, les oubliés, les transparents. On ne les regarde ni dans la rue, ni dans les boutiques et encore moins chez soi. On les regarde de haut, on les prend pour des moins que rien. On leur lance toute sorte d'ordres au visage, puisqu'on est mieux nés qu'eux. On n'hésite pas à leur faire porter le chapeau dès que possible, on se sert d'eux.
Mais on oublie souvent que, sans eux, la cour royale ne serait rien. Ils sont ceux qui peuplent les rues, qui font vivre la ville et les autres, en s'oubliant bien trop souvent. Ils sont peut-être les plus importants. Que serait le palais royal sans ses cuisiniers, ses lingères, ses palefreniers, ses jardiniers, ses valets ? Que seraient les nobles sans leurs demoiselles de compagnie, leurs caméristes, leurs femmes de chambres, leurs cochers, leurs nourrices ? Ils effectuent toutes sortes de tâches ingrates, toujours avec l'obligation de bonne humeur et de sourire sous peine de se faire réprimander. Ils n'ont pas d'autre choix que de servir les mieux nés qu'eux s'ils veulent pouvoir manger le soir venu, s'ils veulent survivre et avoir un toit.
Ils sont ceux qu'on appelle les domestiques, les moins que rien, ceux dont on ne remarque pas la présence mais dont on serait incapable de se passer plus de quelques heures.
lying to the mirror
TRAILER A VENIR.
THEY'RE LYING TO THE MIRROR. Les nobles, les grands de ce monde. Ils sont barons, marquis, princes ou encore rois. Ils sont bien nés, et ils le savent. Ils en jouent, souvent beaucoup trop. Parés de toilettes de soie, de dentelles, de pretintailles et de diamants en tout genre, ils s'arrangent pour toujours être bien mis. Cheveux frisés, coiffures hautes ou perruques, teint blanc, pur, joues rouges, mouches parsemées sur le visage, un éventail ou une canne à la main, ils impressionnent, les nobles.
Mais eux-mêmes ne sont pas dupes de leur petit manège. Tout cela cache leur vraie nature. Êtres perfides, malins par nature, ou au contraire douce âme perdue dans une classe sociale qui ne lui correspond pas, aucun ne peut se vanter d'être tout à fait lui dans son rôle de parfait courtisan. Ils sont prêts à tout pour assouvir leurs désirs, cachent leurs plus profonds souhaits derrière des sourires aux dents aussi pourries que leurs âmes.
Ils mentent aux autres, mentent à eux-mêmes, mentent au miroir. Personne n'est dupe de leur petite mascarade, mais tous jouent la même. Ils se complaisent dans le mensonge permanent, les nobles. Ils sont faux, ils sont les acteurs du théâtre de la vie.
small hands
TRAILER A VENIR.
SMALL HANDS. Ils ne sont pas au coeur de la machinerie impressionante que peut-être la cour royale, mais ils sont tout aussi importants que les autres. Ils ne sont peut-être pas assez bien nés pour porter un titre de noblesse, mais ils ont la fierté et les valeurs dans le coeur. Ils habitent Paris, Londres, Madrid ou les provinces de leur royaume. On ne prête pas attention à eux, noyés dans une foule bien plus immense que la cour. On les bouscule dans la rue, on les hèle quand ils nous coupent la route, on rentre dans leur boutique et on en ressort aussitôt si leurs prix paraissent trop élévés.
Que serait le royaume sans ses paysans, ses fermiers, ses meniers ? Que serait Paris sans ses commences, sans ses vendeurs de journaux, sans ses comédiens, sans ses menuisiers, ses ouvriers, ses herboristes, ses aubergistes ? Ils sont tous ceux qui peuplent le royaume, qui le font fonctionner quand le monde entier ne porte son attention que sur l'endroit où se trouve le roi. Ils sont ceux qui permettent à la cour de bien vivre.
Parfois, ils ont l'honneur d'être invités à la cour pour jouer leur dernière comédie, présenter leurs derniers gants de chevreau, livrer leur glace la plus fraîche. D'autres fois, ils restent toute leur vie hors de la cour, ne conaissent qu'à peine le visage de leur roi et s'en portent bien.